Le crocodile-seiche
Sa paupière est comme l'unique rescapée de notre naufrage permanent.
Elle est l'écaille, l'écrin vert fluo d'un saphir, bleu comme une sphère, qu'elle berce. Puis déberce.
Puis reberce.
Puis déreberce.
Puis, mâchoire bâillant de douleur en accouchant, elle l'abandonne au beau milieu de l'océan. Là où plus personne n'a pied. Où flottent quelques ancres au chas éventré (leur fil argenté ayant filé à l'anglaise comme une un peu trop douillette poupée vaudoue).
Là, sans ligament ni amarre, l'œil du crocoseiche s'enfonce dans le jus noir.
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