La sirène
La mer est calme, j'entends au loin quelques sons,
Le sifflement du vent m'empêche d'écouter,
Mais c'est plus fort que moi, je veux m'en approcher.
C'est plus fort que nos lois, et pour tous les garçons.
Je me sens envoûté, plus rien ne m'intéresse,
Ma seule volonté est que ce son ne cesse.
Mais on croirait un chant, très doux et mélodieux,
Ce son est si... touchant, j'en ai les larmes aux yeux.
Pour voir cette personne, j'irais jusqu'aux cieux.
J'écoute et je frissonne ; par cet air radieux :
Une voix, vraiment belle qui vient d'une femme,
Mélodie éternelle qui hante mon âme.
La nature entière danse sur la musique.
Nous sommes tous très fiers, car la Vie nous comprend
Un encouragement ! Volontiers je le prends.
J'ai le sentiment d'être un chevalier épique
Parti à l'aventure trouver sa princesse.
Perdu dans la nature cherchant sa déesse.
Un de mes hommes a peur, il parle de présages
Aussi de mauvais sorts, il se prend pour un sage ;
Mais est-il vraiment digne d'être dans l'équipage ?
Il parle de signes, mais c'est son premier voyage.
Au fond je le comprend, j'ai un pressentiment ;
Et s'est levé le vent ; un peu trop brusquement.
La mer devient houleuse, ce n'est rien on s'approche ;
Oh, vie miraculeuse, laisse moi entendre
Chaque son de sa voix. Je veux pouvoir comprendre
Ce qui tous nous émois, on arrive on est proche.
Je m'imagine atteindre le point fatidique,
Fier levant le poing, avec une arme magique.
Pour elle je pourrais traverser les enfers,
Contre tout me battrais, même cerbère.
Rien ne peut me freiner, sur les mers ou la terre,
Je me laisse entraîner, et reste dans mes rêves.
Naviguer sur ces eaux devient vraiment critique,
Pourtant je connais les flots. Je sens la panique,
Ce brusque changement n'annonce rien de bon,
Cela devient dément, je sais que c'est la fin ;
En voulant m'approcher, j'ai échoué, tout est vain.
J'ai heurté les rochers, on va toucher le fond.
Je pensais rencontrer de mes rêves une reine,
Mais je vais sombrer à cause d'une sirène.
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