Le bal du quai Valmy
t'es partie, le dernier verre est bu, t'es partie
mais j'aurais jamais cru m'en sentir si meurtri
tu te pétais la tchav j'en avais rien à foutre
mais j'espérais qui sait te voir un matin d'août
et on serait partis aux quais latter les mouettes
s'embrasser yeux ouverts pour remonter le temps
voir les feux à Clichy ou sur le port de Sète
ici les bateaux passent comme les instants
dis, reviens moi/dis, dans six mois/dans vingt ans, passent/les berges, lasse/l'espérance et
tout est un bordel
fou
maintenant
Le printemps s'est fumé comme de la boulette
à siffler des meufs qui n'ont pas levé la tête
à flatter mon ennui, mon foie de veille en veille
aujourd'hui c'est décembre, il crame trois soleils
et ça gueule en blédard, on croirait que Mahdi
est sous un platane, oilpé comme un ver, les Feujs
de Belleville ont des habits de samedi
j'ai mal j'ai mal de toi, j'en ai presque la beuge
dis, reviens moi/dis, dans six mois/dans vingt ans, passent/les berges, lasse/l'espérance et
tout est un bordel
fou
maintenant
Pourtant j'aime que toi putain à en crever
je n'espérais plus rien et rien n'est arrivé
tu ne reviendras plus... tant pis, je rêverai
de toi qui casseras ma porte et je serai
content. Toujours je m'éveillerai Dieu-sait-où ;
tant pis, tant pis pour mon c?ur d'artichaut trop cuit
je t'oublierai ailleurs bien sûr ! J'oublierai tout
j'étoufferai mon nez dans des nuées de suie
dis, reviens moi/dis, dans six mois/dans vingt ans, passent/les berges, lasse/l'espérance et
tout est un bordel
fou
maintenant
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