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Le blues d'un filet dérivant©Ce texte est protégé par un copyright.
A peine tressé, on m'abandonne dans l'océan, tout seul, au gré de courants trop chauds ou trop froids, au risque de croiser les appétits acérés de géants qui gobent un baleinier.
Et là au contraire, je me fais chatouiller le flotteur par une armée, une marée de lilliputiens de friture. Ils laissent leurs écailles dorées glisser parmi mes mailles. Ils valsent, slaloment, s'amusent, rieurs comme une mouette, moqueurs comme un oiseau, dans une écume de tous les diables à faire enrager un pêcheur à la ligne.
Attirées et alertées à la fois, je vois mes proies de taille potentielle dévier leur trajectoire, d'un simple coup de nageoire, s'enfoncer en fonçant tête baissée dans les abysses.
Devenu malgré moi la risée, je ne peux plus espérer qu'un faux pas, un faux bond d'un poisson volant.
Et là au contraire, je me fais chatouiller le flotteur par une armée, une marée de lilliputiens de friture. Ils laissent leurs écailles dorées glisser parmi mes mailles. Ils valsent, slaloment, s'amusent, rieurs comme une mouette, moqueurs comme un oiseau, dans une écume de tous les diables à faire enrager un pêcheur à la ligne.
Attirées et alertées à la fois, je vois mes proies de taille potentielle dévier leur trajectoire, d'un simple coup de nageoire, s'enfoncer en fonçant tête baissée dans les abysses.
Devenu malgré moi la risée, je ne peux plus espérer qu'un faux pas, un faux bond d'un poisson volant.
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