Le Magnolia©Ce texte est protégé par un copyright.
... Des champs de lavande qui s'étirent à l'infini,
Marchés de Provence sous le soleil de midi,
Les adorables mots d'amour que tu me dis.
Ha ! Que j'aime cela ! ... Enfin, tout chagrin banni...
Dissimulé au cœur de l'immense magnolia,
Un rossignol chante ses divins alléluias.
Délicat ménestrel du bonheur immédiat,
Issu tout chiffonné du giron de Gaïa.
Coule le temps atténuant les pires souffrances
Aussi bien que les jours dénués d'aspirances,
Les brûlures de l'aube quand le téléphone danse
Une marche funèbre aux tragiques fulgurances.
Ouïr cette voix qui m'annonce que c'est fini,
Qu'en vain la lavande s'épanouit à l'infini,
Qu'en vain la Provence brûle en plein midi,
Qu'à jamais s'éteignent les mots que tu m'as dits.
Sur ton cercueil, j'ai déposé les fleurs diaphanes
Du magnolia et enlacé tes mains profanes
Tandis qu'en sourdine la Camarde ricane.
Sous le magnolia, ne reste plus que ton Anne.
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