Les fleurs©Ce texte est protégé par un copyright.
Ça y est c'est fait. J'ai acheté les fleurs. J'empruntais maintenant le chemin pour aller chez elle. J'espère que ça lui fera plaisir et qu'elle se souviendra de moi grâce à ces roses. Elle ne m'a jamais vraiment remarqué, mais moi si. Je la trouvais magnifique, intelligente, ravissante, parfaite. Mais elle n'a jamais eu un regard pour moi, je n'existais pas dans son monde. Mais ça allait changer car j'allais lui offrir des fleurs, elle sera ravie et je lui parlerai pour la première fois, et puis on va sympathiser, et puis on échangera nos numéros, et puis on deviendra amis, et puis on sortira ensemble. Parce qu'elles sont vraiment belles ces roses, et parce que je l'aime et que je suis un garçon bien, après tout. Parce que si ça ne marche pas je n'aurai plus de raison d'exister. Mais ça ira. Au plus je m'approche de chez elle et au plus je sens le bonheur monter en moi. Dans quelques minutes nous nous parlerons pour la première fois. Je lui dirai que je l'aime, je lui décrirai tout ce que je ressens, elle sera tellement émue qu'elle voudra bien qu'on sorte ensemble. Je suis presque devant sa maison. Elle est dehors. Elle regarde dans ma direction, me fait un grand sourire en voyant les fleurs et se met à marcher vers moi. Je n'arrive plus à respirer, elle est ravie de me voir. Elle s'approche, cinq mètres, trois mètres, un mètres. Dix décimètres, cent centimètres, mille millimètres me séparent du bonheur, ce n'est rien, c'est insignifiant. J'ouvre la bouche pour lui dire bonjour quand je réalise qu'elle m'a déjà dépassé. Elle n'est plus devant moi, mais où est-elle ? Je me retourne lentement, une boule dans le ventre et la vois : c'était une de ses amies qui lui faisaient signe de la rejoindre. J'ai lâché les fleurs et j'ai murmuré "non". J'ai éclaté en sanglots. Tout était noir.
commentaire
Sinon ça m'a fait bien rire, je n'aurai plus de raison d'exister. Mais ça ira.