Les piques Assiettes
Tu les entends, tu les vois, mais on fait genre on a pas le temps,
Ils sont la tout près, comme dans une cours de récré,
Mais H24 dedans, Sous les ponts, sur les bancs,
Et tu passes devant comme un gros vent,
V'la Monsieur Hiver venu faire taire les piverts,
Pil'verre pour plus de piments,
La rue comme divan, Dejà mort vivant,
C'est un constat, il serait temps qu'on se tate,
Tous complice de l'état, Qu'est ce t'as, t'encaisse pas ?,
C'est pas le reve que te vend Ghetta,
Ou les invités de la ferme d'Olmeta,
La société comme classe pour la meilleure place, On fait les pires traces
Tout pour être le plus fort, Pour le confort,
Demande à Ségo et Sarko, Prêt à payer le prix fort,
Croient nous endormir avec quelques passeports,
Où est l'égalité quand je dors dans un lit et toi sur un carton ?,
Ramène sniper et mets tout le monde sur le peloton,
Le vrai, le bien, demande à Platon,
Éclatons toute cette indifférence,
Et Darwin en matière de social, c'est pas une référence
Les forts vivront et les faibles périront,
C'est pas leurs fables bidons qui nous guériront,
Comme Jésus, fais moi descendre une table,
Mais toi, t'es pas assis sur un siège éjectable,
Et arrête de faire le comptable, à croire que tu dors dans une étable,
C'est pas le tableau de Picasso,
Mais des piques assiettes,
De nos frères qui fouillent les poubelles pour des miettes.
Toi qui ne fini jamais tes plats,
Au bled on te mettrai une séqla,
Ca claque, comme des comptes en banque,
Quant il y a des plaques,
C'est sur que toi tu passera pas la nuit sous les flaques,
Bois dans un verre qui peut nourrir dix SDF,
Tu risques pas d'avoir des soucis avec EDF,
Arrête de donner pour recevoir,
Ou pour te faire voire, Plutôt va te faire voire,
Même tes chiens sont mieux traités,
Quel traité des droits de l'homme ?
Les droits de l'homme riche ?
Une niche pour un sans abris et un château pour un caniche,
Qu'est ce qu'il y a ma biche ?
T'aimes pas quand je te lèche,
J'allume la mèche et je me lâche,
Pour ces lâches qui cachent leur cash,
En suisse ou en Belgique,
Rêvent d'une vie chic, sans sortir les chèques,
Mais dans la rue t'es mat sans échec,
Même si la vie, c'est pas une partie d'échec,
Mais le Cheick c'est dans son jet privé qu'il se déplace,
Place ses liasses, à la roulette du casino,
Pendant que nos Minos mendient au port des casinos,
Pas touche mon rêve c'est pas celui de Partouche,
T'inquiète, il me reste encore des cartouches,
Remplie le chargeur de ma plume,
Et je te jure qu'au refrain je les fume,
Pourquoi il y a des pauvres ?,
Parce qu'il y a des crevards qui s'imprègnent de dollars comme de buvards,
Et se la jouent grosses têtes comme Bouvard,
Ça te coûte quoi de rajouter un couvert ?,
Ou de leur donner de quoi être couvert ?
Comme Jacob, Jonas,
Laisse ta porte ouverte, t'en fera pas une jaunisse
Donne si c'est pour faire de la perte,
Elle est ou la fierté et où est l'honneur dans tout ce malheur,
A l'heure où je te parle, on n'est pas tous logé au Montessito,
Pourquoi on se lève si tôt ?
Aujourd'hui, on a tous encore le droit de crever de faim ou de crever de froid,
Ils croient à la rue, et la rue croit en ses proies, le vent souffle, et les feuilles se froissent,
Demande a Pierre si être richard c'est la poisse,
Le poids de la solitude, se perd en altitude,
Donc fait péter les degrés Celsius,
Celles qui te sucent le reste de dignité,
Et comme seul invité, tuberculeuse,
Et la peste qui se bagarre pour le reste.
Du sud au nord, et de l'ouest a l'est, l'infecte nous infeste,
Et pendant que vous festoyer, noyer par l'hypocrisie,
Ici, c'est le SMUR qui vient nettoyer,
Assis sur le mur de la honte, on prie pour pas faire de mauvaises rencontres,
La vie c'est pas un conte de fée, alors fais tes comptes parce que la misère est féconde,
et qu'elle pond des malheureux partout dans le monde,
Immonde est l'indifférence, mais on la prend comme référence,
Pourquoi c'est aux riches, qu'on tire la révérence ?
Commentaires (3)
J'adore "...La misère est féconde,
et qu'elle pond des malheureux partout dans le monde"
Pour parlez des pauvres, votre texte est riche, fort en sens et en émotions...Bravo !
commentaire
l'argent roi est devenue la plaie