les rails de l'aube
Cinq heures. La lumière se ravitaille au magasin de la station-service. La navette ouvrière est déjà partie. L'ivrogne devra marcher.
Il longe la voie ferrée,
trébuche sur les vieilles traces de dignité. La passerelle protège les voyages sans chapeau.
Il marchera longtemps au long d'une fatigue inéprouvée, jusqu'à l'autre côté,
côté perte.
Il se vautrera dans la présence vague, cette absence dépravée;
et il s'endormira enfin dans l'origine inerte, dans il était une fois,
juste avant le destin.
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