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Lettre à mon frère
Sept heure trente je ne dors pas
La femme qui dormait à mes cotés
Vient de se réveiller
Elle s'étire et se glisse vers moi
Pose sa tête au creux de mon épaule
Je ne dis rien, ne bouge pas
Simplement je referme mon bras
Et pose ma main sur son épaule
Et je retourne dans mes pensées
Trois ans déjà que tu n'es plus là
Trois ans déjà que l'on ne se voit plus
Toi tu es là bas dans l'au-delà
Et moi ici, moi qui n'en peux plus
Pourrait-on bientôt se retrouver
M'attends-tu là de l'autre coté
Pourras-tu ce jour me pardonner
De ne pas avoir su te regarder
Et le jour où je pousserai la porte
Qui m'ouvrira l'éternité
Seras-tu là pour m'accompagner
Seras-tu là pour faire en sorte
Que je ne me sente pas abandonné
Moi qui n'ai pas su t'accompagner
Aujourd'hui j'aimerais tellement te parler
Pouvoir simplement t'expliquer
Te dire ce que je n'ai pas bien fait
Réparer les erreurs qui nous ont séparés
Toi là bas me laisseras-tu errer
Comme ici bas pour toi je l'ai fait
Mais que pouvais-je faire pour t'aider
D'ailleurs aurais tu voulu de mon secours
Toi qui refusais la main tendue tous les jours
Attends-moi frangin, je viens
Je suis sur le chemin aujourd'hui ou demain
Une profonde mélancolie m'envahit
Mais elle s'est déjà rendormie
Ne pas bouger ne pas la réveiller
Ne pas briser le cours de mes pensées
Pour nous continuer à converser
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