Lumières et ombres©Ce texte est protégé par un copyright.
j'ai besoin de la foule
J'ai besoin du désert
J'ai besoin de ces deux infinis entre le monde de l'extérieur
Et ce monde de l'intériorité la plus totale
Je suis comme un pendule oscillant entre la raison et la folie
Je suis cet être dual qui marche et qui pense
qui pleure et qui rit
Le tout dans le même instant
Comme si toute ma vie n'était qu'un bouchon de champagne
ballotté sur l'océan des possibles et des probables
J'aime les mots et la laideur
Pas celle de la douleur
Mais celle qui naît de la lutte contre les éphémères convenances
Je suis tout cela et tant d'autres choses
Je suis des mots plumes
Je suis la lourdeur et la pesanteur du réel
qui me rattrape quand vient le temps des rêves
Je suis un rêve
ce songe éveillé dont nous parle Calderon
Je suis le festin nu
Je suis l'arbre sans branches à l'automne de sa vie
Je suis les horizons lointain
Ou tout simplement humain trop humain comme l'évoquerait Nietzsche
Je suis un passager des fleurs sauvages
Un être de bitume aimant par mille pas me recueillir dans l'antre de la ville
Je suis tout cela et tant d'autres choses
Ma plume déraisonne au fil des sensations
Ma plume est messagère
Je suis un activiste passif des injustices de l'homme
Activisme peut-être pas ?
Tant j'aime à accrocher sur le fil de ma conscience
le fil de mes contradictions
Je suis haine au matin et caresse la nuit
Juché sur mes préceptes je chevauche sur la Route
Toutes mes contradictions, toutes mes haines et toutes mes fourberies
J'aime les diadèmes mais je déteste les oripeaux
J'aime le pouvoir mais je honni les hommes de pouvoir
Je suis le peuple et je déteste le peuple
Je suis riche de coeur et pauvre de fortune
Sauf peut-être cette fortune que l'on a
Sur la route avec pour compagnons mes clochards célestes
Je suis la lune et les paysages tènèbres
Ombre grise obscure qui sort quand la ville dort
A qui voudrais-je montrer mon corps de bossu
dissimulé derrière une belle carte postale
A toi Evangeline, Esméralda , Faustine, Justinia
Sans doute suis-je un bâtard, inglorious Bastard
Le bâtard de dieu devenu ton bourreau
Dans la ville clinquante
J'ai élu domicile
Là ou vivent les bas fond
Là ou règne en silence la comédie humaine
Là ou mille tous gris
se promènent sans atours
Dans les rues détritus
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