Méga Degas...
A avoir tant aimé les femmes,
A les avoir tant dessinées,
Sans jamais qu’un épithalame,
Puisse une fois le concerner,
A si souvent les mettre à nu
Dans leur toilette du matin,
Aux yeux de tous ces inconnus,
Rivés aux toiles de satin.
A les avoir si bien surprises
Dans des clichés de photographe
Au bain ou bien encore aux prises
Entre la soie et ses agrafes.
A toutes les peindre à danser,
A se laver, à se coiffer,
A les voir telles qu’on le sait
Comme on ne l’avait jamais fait,
A les livrer comme on les aime,
Dans des enivrements de grâce,
Pour qu’elles soient dans nos poèmes,
Avec le ciel, notre interface,
Il avait d’Ingres le violon,
D’un Delacroix le nuancier
Et du souffle de l’aquilon
Tout le génie de ces sorciers.
Et si des autres impressions
Il a rehaussé de pastel
Les toiles de ses expressions,
Ce n’était pas accidentel ;
Bibliolâtre de merveilles,
A avoir eu tant de passions,
Qu’il aurait même du soleil
Tenté d’avoir de ses rayons ;
Il avait fait de sa peinture
Le chainon entre le passé
Et ce qui sera l’aventure
D’un temps où tout n’est plus assez …
Mai 2015
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