Là, juste sous ma main, doux et chaud il y a
Un cœur de jeune fille qui tremble et palpite
Un cœur de midinette qui vibre, qui bat
Dansant la sarabande trop fort et trop vite
Là, juste sous ma main, folâtre je le sens
Lui qui s'émeut d'un rien faisant couler mes larmes
Lui qui se bat sans cesse contre mes tourments
Lui qui pourtant me fait souvent rendre les armes
Ah ce cœur mes aïeux qui oublie d'être sage
Qui ne sait être dur envers mes ennemis,
Il se sent prisonnier, sous mes doigts, dans sa cage
Et rêve de voler, libre vers l'infini.
C'est pour cela qu'il cogne, cherchant à sortir.
Il cogne comme un fou bien trop fort et trop vite
Là, juste sous la main qui veut le retenir
Mon cœur ce bel oiseau, soudain tremble et palpite
Calme-toi donc, ça me fait mal tout ce tapage !
Quand je me dis que je suis jeune je te mens
Des sarabandes à tout va je n'ai plus l'âge
Là sous ma main je te voudrais sage un moment
Tu es mon cœur, mon doux ami le plus fidèle
Et toi tu sais que ma jeunesse s'est enfuie
Attends un peu avant de déployer tes ailes
Là sous ma main, si tu te bats, c'est pour ma vie
15 avril 2011
Commentaires (5)
Des mots très finement choisis.
Si le coeur, siège de nos sentiments, semble rester toujours jeunes, ce moteur qui cogne sans cesse dans le thorax, comme vous le dites, vieillit même quand on n'en a pas l'impression.
Beau poème, très dynamique !
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