Mon "vieux" à moi©Ce texte est protégé par un copyright.
Mon "Vieux" à moi, il buvait pas, soir de quinzaine ou pas. L'allait pas bosser en train de banlieue mais en vélo, puis en solex. Y avait un inconvénient au Solex, c'était le réservoir qui déséquilibrait tout. Un jour, mon Vieux rentrait pas à midi, ma Mère était folle, nous on flippait... on a fini par le voir arriver à pas-d'heure... pratiquement l'heure où il aurait dû retourner bosser... Il s'était vautré dans la fameuse et très raide "Côte d’Émeraude", et il était rentré par cette foutue côte en tirant son solex... Il avait la clavicule en miettes. Faut dire que mon Vieux, c'était le genre, quand une dent lui faisait mal, il allait dans sa -leur- chambre... Il attachait un fil à coudre à sa dent, l'autre bout à la clanche, et il claquait la porte.
Mon Vieux c'était un sacré Bonhomme.
La vie l'avait rendu amer, réac, sur sa fin, d'anar qui s'ignorait à facho qui s'oubliait. Mais c'était mon Vieux.
- Thèmes :
- pere fils
- amour filial
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- Vers libre
Ce texte figure dans la sélection de Jacques Raffin
commentaire
Après (et il a vécu longtemps), le seul sport qu'il ait jamais fait, c'était de la marche à pied (et il n'y avait que lui pour appeler cela du sport).
Un brave type !