Musique discrète
A l’infini, j’étire la litanie heureuse,
Un fil de vie fragile guetté par la faucheuse,
Conscient que mes sourires ne déjouent pas le sort
Mais donnent de la valeur à ce précieux trésor,
Je ne veux pas d’un hymne où trop de mots sonnent faux
Ni d’une symphonie sans accords fondamentaux,
J’ai une musique discrète pour cadencer mes pas,
Elle me détourne l’esprit, joue le rôle d’un appât,
Puis un rappel à l’ordre sur solo imposé,
Eteint les ardeurs d’un rossignol névrosé,
J’ai beau étendre mes ailes pour être hors de portée,
Mon envol sur cet air peut vite être avorté,
La musique de la vie est une cage aux oiseaux,
Aux dorures prometteuses et aux plafonds si hauts,
Que nos yeux éblouis en oublient les confins,
Jusqu’à la note ultime qui nous libère enfin ;
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