Nos Floralies©Ce texte est protégé par un copyright.
Dans les senteurs du jasmin, notre bonheur plane
Et vibre... Pénombre violette des mûriers-platane.
Rouge coquelicot des corolles du grenadier,
Ou soleils levants d’un bignonia cocardier ;
Délicate pivoine si douce à cajoler,
Vaporeux plumbago, qui hélas a gelé !
Les jaunes houppettes du Corete du Japon
Se balancent et frétillent d’un petit air fripon ;
Une suspension nous régale de ses fraises,
Des pensées folâtres répandent leurs fadaises ;
Constance du laurier-rose aux pétales violines,
Arôme raffiné d’une rose purpurine.
Tandis qu’à l’ombre immense du marronnier
Nous charment les impatiences bariolées,
S'éclot le volubile rosier ancien Mozart,
Et un peu plus loin, câlin, le Pierre de Ronsard ;
Fleuron de feu, le rosier Adriana K.
S’embrase, éblouissant comme une geisha ;
Les solanums luxuriants franchissent le mur
Et, étoiles mauve et bleues, d’un souffle murmurent.
La coronille, subtilisée au col du Vent,
S’illumine finement derrière le contrevent.
Aussi, des cœur-de-Marie la marie-salope…
Laisse la haine, pas la peine que je développe.
Parlons plutôt des princières ancolies
Et des deutzias qui ploient avec mélancolie.
Nous avons planté, au pied d’un très vieux lilas,
Le virginal arum, la myrte, le lobelia ;
Pour parfumer notre linge, des pieds de lavande
Et puis pour les abeilles, d’autres plate-bandes,
D’autres rosiers, des géraniums, des lantanas,
Des pieds de thym, de tomates, un aloé vera…
Nous avons niché, tout contre ton atelier,
La glycine, le jasmin et aussi l’olivier.
Dans la haie, se côtoient cerisier du Japon,
Forsythia, boule de neige et plante-goupillon,
Troène, laurier-tin, sorbier des oiseleurs,
Sureau, rose tamaris, groseillier à fleurs…
… et mon préféré, le plus parfumé peut-être,
Le chèvrefeuille, noble et subtile fleur champêtre.
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Que j’aime à te voir, soir venu,
Arroser, heureux, détendu,
Nos floralies, bonheur élu.
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