Nuit cloche©Ce texte est protégé par un copyright.
Dieu existe, mais ne le sait plus. Dieu te voit, danser pour lui. Il t'entend, vibrer jusqu'à l'os. Tu vibres, car ses sbires ont lové ta caboche dans la cloche encore chaude. Les bosses (oh on l'a tellement tambourinée cette pauvre cloche !) ont creusé sur ton crâne quelques cratères incurables. Allez, dis-nous, que cache la nuit d'une cloche ? Le best of du bestiaire pariétal ? Mille taureaux en extase, un ours polaire esquissé au charbon, ou le halo des mains humaines, rouge de honte ? Cacherait-elle plutôt dans le recoin sommital, peinte à la craie la plus pure, la lune, sans aucun cratère ; déesse éphémère sous laquelle on danse, on frissonne jusqu'au matin, les pieds nus sur la cendre ?
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