on s'en
on n'en finira pas de vainement dire infini
infinie l'errance de l'aube où des banquises
se heurtent dans le cerveau qui crève de chaud
et la facilité
toujours la facilité de l'air conditionné de l'air
des faux airs l'air de temps fait trop chaud fait trop
blanc trop temps fait trop soi
fait trop moi ou
trop ce qui m'échappe
trop ce qui t'a blessée
j'ai beau respirer j'y peu rien j'ai moche
expirer j'y colore nul lointain
où nous avons voyagé avant nous avant tout
et après sans rire
de l'air
de l'air
de l'air du vrai
celui qui respire avant nos poumons celui
qui invente les yeux
puis le regard
puis la mémoire
de l'air de l'air de l'air
même ton air d' indifférence quand
tu dans les cheveux et la jupe si peu ou si trop
jupe
ton air qui finit en haleine
non qui fut haleine à jamais
enfin tu nous inspiras ou respiras je ne sais pas
tant c'est transparent
on n'en finira pas de sueur et de frisson
de cette peur qui se confond avec les lacs
eaux à la fois noyade et rire
fou rire
amour qui dynamite le temps qu'on croyait mort
on croyait
tellement naïfs
seule excuse
humains : l'espèce s'impose
l'espèce
espèce
amas de molécules qui ont
le tort d'aimer
sans équations
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