Dans la solitude de cette chambre
Aux murs las de plaintes et de râles
Perdu dans ce monde d'ambre
Le temps est une mélodie carcérale
Malgré l'inégalité de ce combat
Tu luttes ,jour après jour, en vain
Contre elle, la victoire est débat
Avec elle, l'avenir est profond ravin
Le Parkinson a fait de toi son jouet
Te diminuant, lentement, patiemment
Sournoise, elle égrène les feuillets
Dans l'ombre, elle tisse le dénouement
Décharné et faible, souvent tu t'égares
Pour toi, l'espace temps n'existe plus
La tristesse installée se lit dans ton regard
Dans cette existence où le bonheur est exclu
Tes larmes sont des déchirements
Le désarroi dessine ton visage
Mon cœur saigne, de ces instants déments
Ta souffrance est mienne, elle est présage
Papa, qui toujours fut symbole d'autorité
Je n'ai jamais su être une confidente
Jouer, parler et rire en toute complicité
Relation, père-fille, somme toute, inexistante
Mais dans ce tourbillon de la vie
Où parler est désormais inutile
Je veux par cette simple poésie
Te dire enfin ' je t'aime ", même futile.
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