Parchemins de givre©Ce texte est protégé par un copyright.
PARCHEMINS DE GIVRE
Je n'y vois plus guère, déjà la nuit a déplacé le jour
Moi jadis, naguère, je pouvais écrire, je pouvais décrire
L'essence des choses, les pourquoi, les comment, les quoi, les proses
Je laissais libre cours à mes mots, tours et atours normaux
Sans y paraître, me suffisait de dire ou de me nourrir
Du sens qui propose de surcroît, vains romans à l'eau de roses
Mais j'ai fait la guerre oui, de la vie et remplacé mes jours
Par des nuits hybrides, autour des maux, tours, détours anormaux
Me reste plus que la fatigue des années, quand je n'arrive plus maintenant
À transmettre mon message, de ma peine, mes efforts, je travaille fort
Pourtant je veux bien plus, je brigue condamné en vaines rimes ou trop souvent
Me permettre d'être plus sage que mes pleines aspirations, ais-je donc tort ?
Je persiste, je m'accroche, viles acrostiches ou quatrains, ou sonnets
Et je piste, je décroche, pile ou face m'en fiche, et d'entrain façonnais
Quelques lignes, quelque chemin à suivre, jusqu'aux lendemains
Ou quand soudain de vert, où tantôt manège tiendra nature à découvert
Tels des jardins d'hiver, un manteau de neige viendra recouvrir la terre
Et je signe, ces parchemins de givre en un tournemain
Isatis, 12 aôut 2009
Commentaires (3)
Une allégorie aussi qui peut se rapporter à notre vie.
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