printemps
J'ai couché mes pensées dans la chevelure des arbres
S'enracinent aux sources du ciel
Dans les froides tiges des roseaux d'azur
J'ai couché mes pensées sous le parfum des pierres
Sous la peau des arbres
Dans leurs veines rugueuses
Dans Leur sang puisé au flamboiement de la terre
Dans sa profonde voix d'argile
Le feu embrase et la roche et la rose
Le lilas neige pourpre
J'ai couché mes pensées dans la pensée du monde
Enfantée au grand large et par l'eau et par l'air
Au creux d'un sourire bleu
Dans la pensée de l'Inconnu
Du très connu
Dans la soif du sacré
Dans la chair de la nuit
Qu'ébranle la lumière
Connivence étoilée
J'ai couché mes pensées sous le vent
A fraicheur de ruisseau
Bercement des cytises en désir de soleil
J'ai couché mes pensées
Sous des sommeils d'enfants
Sous leurs petits pieds nus aux draps blancs
Que froisse l'innocence
Les fenêtres s'abandonnent
Les portes soufflent leur respiration légère
J'ai couché mes pensées
Dans le palpitement diaphane des renoncules
Et leur mémoire de verre
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