Quand on voit s'allonger le ruban de la vie©Ce texte est protégé par un copyright.
Quand l'on voit un beau jour le ruban de sa vie
Etirer tout au long ce temps évanoui,
L'on se dit que parfois l'on aurait bien envie,
De percer ce qui fait son mystère inouï.
J'ai cherché des chemins, détournant la nature
De l'angoisse de mort conduisant au tombeau,
En gardant la ferveur, qui demeure en moi pure,
De ne voir en chacun que le bien et le beau.
J'ai pourtant bu souvent le vin jusqu'à la lie,
De beaux mots mensongers en ignorant leur fiel,
Car me désaltérer à la source de vie,
M'apparaissait alors douce comme du miel.
J'ai vécu en pensant qu'à l'avenir encore,
Je pourrais regagner ce qui était perdu,
A présent, je le sais, la vie est carnivore
Et las a dévoré cet espoir éperdu.
Je me laisse aller, aux senteurs de l'aurore,
A aimer ce matin, et je fais mon adieu
A des préceptes fous, qui ne peuvent éclore,
Car l'esprit apaisé je m'en remets à Dieu.
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