Réflexion II
Je dis la vérité.
La vérité est odieuse.
Donc je suis odieuse.
Bon, d'accord, je vous le concède, mon syllogisme est imparfait, bancal, ses prémisses mal posés, sa conclusion fausse, tout ce que vous voulez.
N'empêche... imaginez.
J'avoue une vérité odieuse.
J'avoue, non pas quelque chose que j'aurais pu commettre, mais quelque chose que j'aurais subi.
Quelque chose de condamnable. Moralement. Socialement.
Quelque chose que j'aurais tu jusqu'à présent pour des raisons qui me sont propres et n'ont rien à voir avec ce qui nous occupe.
J'avoue donc à un interlocuteur jugé digne de confiance cette vérité odieuse.
Je la lui avoue avec calme, froideur et détachement.
Que croyez-vous qu'il se passe ?
Plusieurs possibilités.
Le silence.
Je vois mon interlocuteur ne rien faire, je l'entends ne rien dire. Il m'a pourtant écoutée mais... il est incapable d'intégrer l'information. Impossible pour lui de réagir, cela dérangerait par trop son confort et pourrait l'obliger à se remettre en question : "comment se fait-il que je n'aie rien vu ?", "qu'aurais-je dû faire si j'avais su ?", "ai-je commis une erreur ?", "suis-je en tort?". Et vous voyez toutes ces questions défiler dans le regard qu'il pose sur vous.
Tais-toi, tu me déranges !!!
L'agression.
Mon interlocuteur se retourne contre moi. Et c'est la tempête des accusations, le déluge des reproches : j'aurais dû le lui dire bien avant, pourquoi me suis-je donc tue jusqu'à présent ?! Est-ce que je me rends compte de ce que je lui dis, bordel ?! Et pourquoi je lui dis ça, à lui, maintenant ? Et qu'est-ce que je veux au juste ? Qu'est-ce que je lui veux ?! Hein ?!
Tais-toi, mauvaise amie !!!
Le déni.
Non seulement mon interlocuteur ne dit rien, mais il continue à côtoyer l'Autre, éventuellement il lui parle, plaisante avec lui, voire entretient une relation amicale... comme si de rien n'était. D'ailleurs, il n'est rien du tout, la preuve, cet Autre est si charmant, drôle, attachant... impossible d'imaginer que... non, impossible ! Ce n'est pas vrai, c'est de la diffamation, attention ! le tribunal n'est pas loin !
Tais-toi, menteuse !!!
La vérité est monstrueuse.
Je dis la vérité.
Donc je suis monstrueuse.
CQFD.
Injuste est la vérité...
Mais vous voilà avec elle.
Elle est là qui vous fait face.
Impossible à ignorer.
Impossible à dire.
Alors... qu'en faire ?
Je vais vous le dire : gardez-la pour vous.
Avalez-la pour la dissimuler au monde.
Engloutissez-la pour la faire disparaître à tout jamais.
Digérez-la pour qu'elle se dissolve en vous.
Et l'odieuse vérité finira bien par s'évanouir.
Ou se transformer.
Nouvelle couche pour votre carapace.
Exuvie pour votre survie.
Commentaires (3)
or peu de temps aprés
alors qu'une jeune femme fraichement mariée, en discuter avec l'epoux élu
celui ci convenu, s'il en est ainsi, la verité devra se trouver un autre nom, pour pouvoir prouver ce que vous annoncez comme vrai
depuis la verité sort, quand elle croise des oreilles qui font l'effort, d'étre a l'ecoute de detresses, d'injustices, d'horreurs et bien d'autres choses encore
il ne faut ne desesperer de rien, tout vient à point nommé pour celui ou celle qui sait attendre
Pause,puis envol sans tire d'ailes.
commentaire
on'x aujourd'hui
victime de la folie
d'homme qui sont fier
mais n'ont pas cette lumière
d'essayer de comprendre
la main tendre
relever un corps violenter
entourer protèger du mal
que peut faire un autre mâle
on'x ne crois pas
que tous sont comme ça
d'autres sont sur
tu sais je te l'assure
ils voient en toi l'amour
celui du coeur
celui du bonheur
celui de toujours
ils sont là pour t'aimer
du sentiment éternel
qui te rendra belle
que de nouveau tu aimeras
un que tu prendras
dans tes bras
bisous et courage