Sur le point de partir, vois une dernière fois
L’objet de ton désir, l’objet de ton émoi.
Quand tu l’as vu pâlir sous le point des caresses,
Pense à tous ses soupirs, aussi à sa détresse.
Quand après le plaisir, abandonnée au sort
Où tu l’as dévolue. Quel a été son tort ?
Quand tu seras parti, elle doit garder sa place,
Les jupons et les plis tiennent lieu de cuirasse.
Jetée comme en pâture à ces qu’en dira t’on,
Que de mots et d’injures sont dits en demi-ton.
Fière, altière – éperdue - et pourtant frémissante
Cherchera du regard l’âme compatissante.
Belle d’abandon, quand vient le petit jour,
Tu as fait ton offrande à ce Dieu, à l’amour.
Commentaires (3)
Posté par
On'X
le 12/05/2012
Encore un texte complexe, qui mêle sensualité et tristesse des amants aux émotions de tiers, moins reluisantes.
Cette chambre se fait scène de théâtre, l'amante délaissée côté cour, l'amant sur le départ côté jardin, et nous lecteurs en spectateurs de la tragédie, quelque peu voyeurs de ce cruellement doux sacrifice.
Cette chambre se fait scène de théâtre, l'amante délaissée côté cour, l'amant sur le départ côté jardin, et nous lecteurs en spectateurs de la tragédie, quelque peu voyeurs de ce cruellement doux sacrifice.
Posté par
Loup gris
le 15/05/2012
Un plaisir de lire ce poème, j'aime beaucoup l'idée que tu te fais de cette image. Elle évoque vraiment cette offrande à l'amour si bien décrite.
Ajouter un
commentaire
commentaire
si tu veux nous pourrions parler en MP de ce qu'il faudrait que tu remanies...