ROUGE CARMEN©Ce texte est protégé par un copyright.
Au cœur du clair-obscur, le flamenco imprègne
La danseuse immobile et dans la moiteur règnent
La guitare gitane au son vif et brillant,
Les claquements des mains, et les cris éclatants,
L'ardent golpe tapé sur le bois de cyprès,
Toute l'âme andalouse en un chant syncopé.
Tu tends l'arc de ton corps, menton haut, reins cambrés,
Un geste réprimé, un fier regard ambré,
Tes pieds frappent le sol en quête de racines,
Tu élèves les bras, d'une œillade assassine
Tu enflammes les sens au rythme de ta danse.
C'est un cri de douleur entre grâce et violence.
Et frôlant sans toucher, proximité ardente,
D'un bref éloignement, tu joues l'indifférente.
Au plus profond de toi, tu puises la fureur
D'aimer et de souffrir. Tu ignores la peur,
Tu t'amuses de l'homme et te vêts de mépris
Tes talons arrogants foulent la fleur flétrie.
Les courbes de tes mains tissent ton sort, Carmen,
La passion te convie à un fatal hymen.
Commentaires (3)
Je me suis fait la même réflexion sur les interlignes. Mais après tout pourquoi pas. Ces alexandrins respirent un peu ainsi.
Quant aux interlignes, ça doit être dû au copié collé, je vais voir si je peux rectifier
commentaire
Juste une toute petite remarque de forme : l'espacement des lignes nuit quelque peu à la lisibilité, et on a envie de profiter davantage du tableau lors de la lecture.