Par hélène
Texte daté de 2013/03/27
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Quitter l’enveloppe humaine, habiter une fleur
Sentir dans mes pétales un souffle de vent tiède
Qui couche l’arbrisseau en traversant Honfleur
Et caresse au passage la peau fine de l’aède.
Quitter l’enveloppe humaine, m’implanter dans un chêne,
Creuser de mes dix bras le sol lourd et gras.
Labourer, dessiner les tourments et les chaînes
D’un amour trop futile pour un temple d’Agra.
Sentir toutes les saisons passer l’une après l’autre
S’attacher à aucune, les aimer sans raison.
Les laisser défiler, se perdre à l’horizon.
Attendre l’ultime instant qui m’ôtera la vie
Qui sciera chaque branche et peut-être sans bruit
Me coucher sur la mousse d’un sous bois bien choisi.
Commentaires (2)
Posté par
Verbo
le 29/03/2013
Belle métaphore que celle du chêne qui tombera malgré son âge sous la main d'un bûcheron. Ne sommes-nous pas, humains et végétaux, de la même sève qui s'épuise dans le temps?
Posté par
Loup gris
le 29/04/2013
Très beau texte ou je m'attacherai davantage aux vers 9,10 et 11, qui me correspondent ... Merci pour cette belle lecture, Hélène.
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