Silences parlants©Ce texte est protégé par un copyright.
Plus intimes et plus secrets sont les silences,
Plus habiles et plus diserts sont les babils.
J’aime quand dans le temps, ils flottent comme l’absence,
Un mot pourrait suffire pour les mettre en péril.
Mais toi, tu ne dis rien, je garde ta distance,
Bien plus, tu amplifies le trouble et puis l’union.
Prenant tous tes regards pour une connivence,
Au monde, nous sommes deux dans cette communion.
Et nous les laissons dire ce qu’ils portent en errance
Plus forts que les lettres, ils usent de signaux
Qui ne sont perceptibles, là demeure la puissance,
Que de quelques initiés du haut des piédestaux.
C’est notre jeu secret et notre dissidence.
J’en use, tu en abuses, peut-être plus qu’il ne faut.
Ne prenez pas ombrage vous, exclus de la danse,
Ils ont juste à vous dire ce que n’osent les mots.
Commentaires (5)
Tes silences parlent sans gêne
Tout particulièrement j'aime
Des deux derniers vers, la scène
Ghjslain
commentaire
Il peut être angoissant, potentielle exclusion, pour ceux qui ont peur du(e leur propre) vide.
Mais pour ceux qui savent le pratiquer, il est réelle commun(icat)ion.
Sachons cueillir le silence...