Survivre©Ce texte est protégé par un copyright.
Les goûters de vacances pain et chocolat,
Et nos jeux camouflés dans les jardins en friche,
Les fraicheurs évanouies, les paradis perdus
-ces petits paradis très banals et très humbles-,
Leur soleil a pâli imperceptiblement,
Irrémédiablement. Il n'y a plus de vacances.
C'est comme un astre mort qui rayonne aujourd'hui
Sur un monde où sans hésiter nos enfants marchent,
Ce n'est plus notre monde et le temps est passé
De créer, de choisir : on a jeté les dés.
Nous ne connaitrons pas d'autre rentrée des classes,
L'adolescence plus jamais ne reviendra.
L'oubli est charitable à qui n'a rien appris.
Nous ne ferons plus désormais que nous survivre.
D'abord -depuis longtemps déjà- les uns aux autres,
Et à soi-même enfin, puéril défi ultime.
commentaire