Par Jacques Raffin
Texte daté de 2011
Un extrait d'une série particulièrement acide…
Si vous voulez boire le litre de vinaigre, c'est là :
http://bit.ly/ySiqCp
Si vous voulez boire le litre de vinaigre, c'est là :
http://bit.ly/ySiqCp
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La version animée et lue par l'auteur, autant qu'il est possible...
Tu peux toujours tousser sans jamais émouvoir.
On sait que l'indigène a la santé fragile.
Un cancer, c'est normal, quand on dort sur l'argile…
Regarde tes parents, trop vieux pour se mouvoir :
Ils ont l'âge des touristes qui respirent la vigueur.
Sûrement un hasard (malchance à la rigueur),
Mais dans les pays riches, on meurt beaucoup plus tard,
Et on est enterré dans un joli costard…
Commentaires (3)
Posté par
Réci
le 06/03/2012
Toujours aussi transportant.
Posté par
Evelyne
le 06/03/2012
Tourisme ! Un mot qui paraît léger, mais il vous inspire de la gravité en de jolies rimes.
Mais pourquoi dites vous :
"J'y suis pour beaucoup si la terre n'est pas nette",
C'est une image, je sais, mais nous ne sommes pas tous vraiment coupables, où alors seulement d'exister, quelquefois ?
Mais pourquoi dites vous :
"J'y suis pour beaucoup si la terre n'est pas nette",
C'est une image, je sais, mais nous ne sommes pas tous vraiment coupables, où alors seulement d'exister, quelquefois ?
Posté par
Jacques Raffin
le 07/03/2012
Merci, Evelyne, de me lire aussi bien.
C'est justement un vers que j'avais soupesé...
Je ne le renie nullement.
D'une part, il m'arrive souvent de dire "je" pour faire parler un autre...
Mais, là, non, et tu l'as bien senti.
Là, c'est autre chose.
Il exprime très bien notre réalité humaine. Je ne suis pas le chevalier blanc qui condamne les méchants à grands vers.
Je suis juste le chevalier gris, qui sait combien il pourrait virer au noir si les circonstances changeaient, qui sait combien il est proche des méchants, mes frères, mes semblables...
J'ai tout en commun avec les pires des hommes, et seules les circonstances m'ont orienté où je suis, m'ont fait penser ce que j'ai pensé et agir dans mon sens... J'ai aussi tout en commun avec les meilleurs (ouf !)...
Je ne condamne pas la réalité des autres. Nous sommes les mêmes machines... Comme une voiture, qui peut être un merveilleux instrument de découverte, ou un engin de mort.
C'est parce que je pourrais être un méchant que je les comprends aussi bien. Et je ne pourrai jamais les condamner, parce qu'ils ne sont pas coupables. Je déplore seulement les circonstances qui les ont poussés à être ce qu'ils sont devenus, et c'est contre ces circonstances qu'il faut lutter, si on veut.
C'est justement un vers que j'avais soupesé...
Je ne le renie nullement.
D'une part, il m'arrive souvent de dire "je" pour faire parler un autre...
Mais, là, non, et tu l'as bien senti.
Là, c'est autre chose.
Il exprime très bien notre réalité humaine. Je ne suis pas le chevalier blanc qui condamne les méchants à grands vers.
Je suis juste le chevalier gris, qui sait combien il pourrait virer au noir si les circonstances changeaient, qui sait combien il est proche des méchants, mes frères, mes semblables...
J'ai tout en commun avec les pires des hommes, et seules les circonstances m'ont orienté où je suis, m'ont fait penser ce que j'ai pensé et agir dans mon sens... J'ai aussi tout en commun avec les meilleurs (ouf !)...
Je ne condamne pas la réalité des autres. Nous sommes les mêmes machines... Comme une voiture, qui peut être un merveilleux instrument de découverte, ou un engin de mort.
C'est parce que je pourrais être un méchant que je les comprends aussi bien. Et je ne pourrai jamais les condamner, parce qu'ils ne sont pas coupables. Je déplore seulement les circonstances qui les ont poussés à être ce qu'ils sont devenus, et c'est contre ces circonstances qu'il faut lutter, si on veut.
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