Vague à lame©Ce texte est protégé par un copyright.
La douleur du héros s'est estompée. Pourtant au fil de la suture, son lien à la vie se distend. De concert ses ongles pénètrent sa chair dénuée de tonus. Il se remémore la seringue du bonheur, dans quel corps infecté avait-elle forpiqué avant lui ?
Son ventre vide, comme se vide une poche de sang crevée. Une chaleur d'enfer baigne sa cervelle, la cervelle d'un moustique dans l'incertitude de la survie.
L'ampute-t-on du peton, le torture-t-on ? Pour quelle faute ? Il s'évapore.
Un interne à la rescousse prend sa main pour le rassurer puis pour le rassurer lui dit que tout va bien : "tout va bien vous faites juste un malaise vagal". A sa voix : c'est une femme. Ce n'est pas un détail, car - je vous le rappelle - juste avant elle l'a pris par la main, tendrement, elle a posé sa peau sur la sienne, son corps chaud sur le sien fiévreux. Ce sera donc elle sa dernière femme, il fera avec, comme avec ces épouses imposées, lentement aimées et longuement pleurées. La femme de sa vie quoi, l'aboutissement de toutes les autres : de Alizée et Beyoncé... à Yelle et Zaz... sa chère Zaz. Quittée pour une autre et suicidée dans la foulée. A cause de lui, lui seul. Zaz avait transité par les mains d'un interne. Il avait pris sa main pour la rassurer puis lui avait dit que tout allait bien : "tout va bien, vous faites juste un décès". Zaz, allongée sur la table, recousue à la hâte.
Commentaires (2)
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Quant à faire des critiques, je suis mal placée, je suis dans la même perspective que vous, j'apprends... Alors, vous pouvez toujours me corriger si....