vent minime
Le rêve se contente assez facilement de ces cuisses plus ou moins enjupées d’irréel. Connaissez-vous le petit vent de la lumière ? Il sait si bien vous picoter les yeux au fond d’un bleu plus que sournois.
Il suffit d’un peu d’été mouillant ses millions de verres aux terrasses, les femmes n’ont plus le cœur de surveiller la pose, le tissu distrait, chafouin, vous sourit des bronzages aux beaux frissons d’étourderies.
Il suffit de lui vouloir du mal, ou bien quelques magies, à la petite patineuse, ses roulettes combinent des chahuts, des plis épanouis, dont la gracilité vous grillent les nostalgies les plus candides.
Un regard bien disposé peut très vite nouer une ou deux complicités sportives : jupettes de tennis, shorts de satin… de longues jambes douées de vigueur délicate bichent infiniment leur jogging entre les tempes.
Il suffit donc d’un vent minime ironisant sa fleur de peau : femmes, jeunes filles, nymphettes perdent le choix de leur proximité : quelle que soit la distance, elles vous frôlent toujours.
Finalement, le rêve, on s’en contente plutôt mal.
Commentaires (4)
Joli texte, allusif, sans aucune connotation péjorative. J'apprécie.
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