La froide nuit de décembre tombée sur la ville
Nous enveloppe de ses doigts de néons serviles.
Les fumées du pub s'accrochent à nos vêtements
Tandis que nous marchons serrant frileusement
Notre col. Les flonflons s'égosillent en vain
Car très bientôt nous marcherons main dans la main.
Ce soir, nous allons partager une pizza
Et une bouteille de vin dans un endroit
Que tu connais, tu m'as dit : 'calme et tranquille'.
En confiance, je te suis, charmée et docile.
Bientôt nous arrivons au port de Palavas ;
Nous avançons sur le ponton où, fugaces,
Les rayons de lune guident nos pas hésitants.
Je dis : 'Voilà un beau bateau' et toi, content,
Réponds : 'C'est là qu'on va'. Dans la nuit embrumée,
Une incroyable jonque chinoise désarmée
Sommeille posément dans un faible clapotis,
Nous accueille, balancée entre ses pilotis.
Dans le carré, règne une aimable tiédeur.
Les boiseries miel, les cuivres roux, et l'ardeur
Des aquarelles représentant des corsaires
Nous accueillent et créent une douce atmosphère.
Cette jonque, c'est toi qui l'a construite. Chapeau !
Elle dévoile tout ce qui, en toi, est si beau...
Tu avons écouté Brassens en dégustant
Notre pizza aux quatre fromages, devisant
De choses et d'autres. Au dehors, la froide nuit
S'épuisait en vain : déjà, nous étions séduits...
Deux-trois rencontres plus tard, tu prenais ma main...
Dans un premier baiser, jaillit notre regain.
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