L’Aéroplane
L’Aéroplane
Acrobate virtuose naviguant, se glissait sur les nuées
Se larguait, coulait et se fondait dans cette mer azurée
Plongeait en vrille au cœur de creuses vallées invisibles
Puis tourbillonnait éperdument et virevoltait imprévisible
Hauts, les courants d’airs chauds le hissaient, portaient
Insouciant il s’élevait, Dieu des bas-fonds et arborais
Ses gigantesques ailes blanches métalliques en transes
Qui ronflent herculéennes, brillantes et se balancent
Comme les nimbus s’amassent s’entassent, puis s’égarent
Vaillant perçait les cieux, les airs sans pitié ni égards
Faisait la course aux astres, désolant les filantes étoiles
Violait le temps défilant inconscient sans étendards ni voile
Grisé par les souffles intenses de l’insensée folle aventure
Téméraire dans son implacable chevauchée, en chute libre pure
L’ange ballotté par les vents, feuille morte emportée, secouée
Se couche finalement; épuisé, closant son ultime longue traversée
Le 11 Septembre 2009
Commentaires (2)
commentaire
Pas évident ce poème mais c'est réussit
Libertylove