De quel droit les religions ,et autres superstitions...
...monopolisent-elles l'âme, le mystère, la spiritualité?...
Ces facultés de l'esprit sont le trésor de toute vie humaine, en sa singularité en même temps que sa confrontation à l'altérité.
Aussi suis-je infiniment triste de me rappeler le temps où, petits jeunes, nous nous foutions complètement des origines, traditions et autres coloriages féroces. Nous ne nous ne demandions simplement si la personne était vivante, ouverte au débat, à la musique, à la nuit blanche - la vierge des chuchotements -, au fou rire, voire au péché...
Que ce dernier mot existe encore sérieusement suscite synchroniquement mes larmes et mon fou rire.
En ces temps -jadis donc - la Bible, le Coran et autres textes n'étaient "sacrés", que pour ceux qui les estimaient tels. Pour moi, ils n'étaient précieux qu'au titre d'un merveilleux témoignage humain poétiquement bouleversant, comme L'Odyssée, comme Perséphone, Dionysos, Aphrodite, Maldoror, La révolution surréaliste... Lancelot, le chevalier à la charrette... Mais maintenant, fini, je renoue avec la compétitivité. Ca va s'agenouiller un max (mes disciples, s'entend, car, comme Desnos, "la prière jamais n'a sali mes genoux".)
Commentaires (10)
La religion est une idée comme il existe d'autres idées, elle n'est pas inattaquable et on peut très bien s'en passer dans l'espace public.
Merci Jean Mi de rappeler tout cela..
où les profs plaçaient les élèves plus ou moins près de leur bureau selon leur pigmentation,
où à la cantine, on leur donnait un steak ridicule à la place d'un festin au porc,
où les soit-disant physionomistes refusaient l'entrée aux "bronzés" dans les discothèques,
où je voyais mes amies "beurettes" qui vivaient à 5 dans un 2 pièces -par discrimination, aucun bailleurs n'avaient confiance en leur nom sur le papier-,
tout ça pour dire que c'était comme ça à notre arrivée..
peace
Si l'on considère que la religion est une production humaine, comme l'art, la philosophie, la et le politique, la science, la clef de 12... Elle peut, comme toute création, susciter le pire et le meilleur selon les interprétations, les usages, les pratiques, les époques... Aussi, ainsi que toute conviction, peut-elle être l'objet de critiques, d'analyses, de caricatures, car enfin: se formalise-t-on des critiques, pamphlets, actes de dérision contre le gaullisme, l'anarchisme, le communisme, l'empiriocriticisme?... La religion n'est sacrée que pour ceux qui ont la foi, pour les autres, il s'agit d'une conviction comme les autres. Ce qui est sacré, ce sont les humains animés par ces idées, religieuses ou non. Ainsi "l'homme" abstrait qui selon toi salirait une idée pure n'existe pas. Toute idée peut donner aussi bien un de Las Casas qu'un Arnaud Amaury (tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens!"), un Ben Laden qu'un Al-Hallaj ou un RûmÎ, un Jaurès qu'un Staline... Bref, des idées pures, je n'en connais pas, d'homme abstrait non plus. En tout cas, merci de ta contribution.
Qu'on me comprenne bien. Je n'ai jamais prétendu avoir connu l'Âge d'Or. Tu as raison: les années 90 ont vu ressurgir le racisme et la xénophobie comme "pensée" sans complexe. Jadis, ma grand-mère italienne, ayant fui le régime fasciste a connu le calvaire des "Ritals", en même temps que les réfugiés républicains espagnols étaient entassés dans des camps inhumains dans le sud de la France, que les juifs - religieux ou non - commençaient à s'exiler, que les Tziganes, les malades mentaux, les homosexuels, les communistes, socialistes, syndicalistes, chrétiens humanistes inauguraient les camps du nazisme. J'ai vu, dans les années 60, les bidonvilles et les marchands de sommeil... En ces temps, il n'était pas question d'Islam, mais de "Bougnouls", de "Portos". Bref, le racisme, la xénophobie, l'exclusion ethno-sociale n'ont jamais cessé. Ce que je voulais évoquer dans mon texte est cette courte période des année 70 -J'étais étudiant- où la communication ne posait pas de préalable de religion, de communauté, d'origine, avec cette certitude sous-jacente que l'identité d'un individu n'est jamais figée mais en perpétuelle évolution. Merci de ta visite
je crois que peu importe la génération, la jeunesse est plus ouverte que les anciens, qui, jeunes, étaient plus ouverts que leurs anciens etc..
je comparais l'époque, où tout le monde se foutait des religions et des couleurs, avec la mienne où la couleur est devenu dérangeante..
je parlais d'ouverture d'esprit sur la mixité des races -mais tu l'avais bien compris je suis sûre-..
j'essayais de faire comprendre pourquoi aujourd'hui on voit la différence entre les hommes par rapport à leurs origines ou religion
je fais pas de discours, je raconte juste ce que j'ai vu, j'ai vu ces gens grandir avec ces histoires, je sais ce qu'ils sont devenus à force de discrimination,
pour info : je suis française d'origine espagnole et musulmane, comment pourrais-je être raciste ?
tout ça à l'air de t'irriter.. tu n'as sûrement jamais vécu ce genre de "faits divers"
le recul je le prendrais quand j'aurais ton âge, ne t'inquiètes pas pour ma culture, elle est sûrement plus riche que la tienne et c'est pas ce commentaire qui peut te faire douter de ma sociablité..
et.. ah oui.. si t'es pas content, tape toi la tête contre le mur !
commentaire
minot a Marseille dans les années 50/60
nous etions tous ensemble
juifs arabes chinois armeniens ect ce qui nous reliait c'était la joie d'être ensemble , et chaque famille était fiere d'apporter sa contribution ,, son respect , sa dignité, ainsi la vie passait sans haines mais avec amour
Et puis comme tjrs l'homme a fini par tout foutre en l'air