poudre d'oiseaux
A Hypolaïs
Sur la branche les voyages
se rassemblent et s’emplument
Enfin palpite un nid
où le ciel couve sa part de sang
*
Tout va bien
les miettes de fraternité tourbillonnent
Aussi peut-on voir le vent partager
le pain entre la pesanteur et les oiseaux
*
C’est quoi ce bruit ? Ca cogne ça cogne
Ne t’inquiète pas
ce n’est que la panique pointue
du rouge-gorge piégé par ma paresse
*
La blancheur fanatique
c’est ce cygne craché par une jeune banquise
cette pureté palmipède qui prêche
dans un désert de pages
*
L’aigle plane couleur d’orage dédaigneux
l’embrasement bêlant entre les serres
En bas la foule rassemble le chant
pour la célébration des foudres avachies
*
Autour du rire blessé
se resserre le cercle des busards
impatiemment gourmands de voyager
de l’évidence à la charogne
*
Impitoyables les rémiges de l’épervier
tranchent le temps naïf
La plaie saigne une intangible pluie
vitrioleuse de nostalgies
*
Perforant les paupières les martins-pêcheurs
sortent des yeux endormis
Dans chaque bec un rêve convulsif
agite encore l’agonie d’aimer
*
A un vertige épuisé
un vol sinueux de passereaux
entre les flaques de pesanteur
montrait la voie
*
Apaisement Repos
La femelle grèbe
menue conscience d’étang
balade sur son dos les remords nouveaux-nés
Commentaires (2)
Très poétique, je dois l'admettre, tu ne cesses d'étonner Jean-Mi.
commentaire
et en primeur sur ExionnAire!
quelle belle nouvelle que leur publication ! ils sont très jolis ces quatrains et ils avaient bien besoin de se poser sur une feuille: pas facile pour les mots d'zoiseaux d'être toujours en migration, entre deux e-courants d'air virtuels!
amicalement (vôtre) : c'est mon côté James Bond...
HypoPo